III.1.3) Description du logos francien

III.1.3) Description du logos francien

 

III.1.3.a) Du Désir au logos : l’étape de l’effondrement du monde par l’érotogenèse

 

L’érotogenèse francienne, tout en donnant naissance au mythe par la projection du Désir dans le monde, préside à une création. Le monde créé par érotogenèse, quoique mythique, répond justement à ce que le Désir réclame impérieusement. Cependant, le monde créé par l’érotogenèse ne peut l’être, comme nous l’avons vu, que dans la perspective d’une alternance, ce qui signifie avant toute chose que le monde créé par le Désir ne peut se perpétuer au-delà de la mise entre parenthèses. La fusion du je dépassant sa réalité charnelle pour se fondre dans le monde créé par le Désir n’est que transitoire, tout comme le logos. Nous allons mettre en évidence que cette nature transitoire du Désir francien préside à l’élaboration même du récit par l’auteur, et que le monde tel qu’il est décrit dans le récit connaît par conséquent des crises et des expansions (en alternance) suivant l’évolution même du Désir, de manière quasi systématique.

Nous allons nous fonder sur le récit très particulier de « Balthasar[1] ». Dans ce conte de Noël, en effet, nous sommes dans une dimension mythique qui ne laisse guère de place à une appréhension historique de la réalité[2] ; les faits contés par Anatole France sont issus avant tout de mythes bibliques ou littéraires, à l’image de cette fascinante reine de Saba qui ne laisse de paraître dans la littérature française du XIXe siècle comme étant l’une des figures fort appréciées de la femme fatale[3]. Elle est appelée par ailleurs Balkis par Anatole France[4], ce personnage ne paraissant avoir aucune véracité historique. Quant à Balthasar[5], roi d’Ethiopie, il ne doit pas être confondu avec un autre Balthasar dont la réalité historique ne fait aucun doute[6] : le Balthasar dépeint par Anatole France est évoqué dans la Bible[7]. Ainsi, la scène prend place dans un horizon purement et simplement mythique, qui est censé évoluer dans une époque non moins mythique du christianisme primitif cher à Anatole France[8]. Nous allons voir que c’est bien l’évolution du Désir dans le récit qui préside à l’élaboration de ce monde mythique, et que même les références bibliques choisies par Anatole France vont être mythifiées par l’érotogenèse.

Notre auteur met donc en scène Balthasar, un jeune roi séduisant dont la beauté – “il était noir, mais beau de visage[9]” – pourrait être issue du Cantique des cantiques[10]. Le monde est décrit à travers le regard de Balthasar, même si la focalisation du récit est omnisciente : ces deux systèmes sont indépendants. Nous avons en effet remarqué plus haut que le monde était souvent réflexif dans les œuvres franciennes, et ceci est encore une fois le cas. Le monde est, dans l’incipit, peuplé de “petits chacals assis sur leur derrière, les oreilles droites, à l’horizon des sables[11].” Ces chacals personnifient le Désir de Balthasar s’infusant dans le monde, à l’instar des nombreux chacals occupant la cellule de Paphnuce dans Thaïs[12]. Le monde est bien décrit à travers le couple regard/Désir de Balthasar. Pour ainsi dire, il émane du Désir de Balthasar.

Le monde dépeint n’est pas réellement géométrique ; la caravane de Balthasar chemine dans l’horizon des sables, ce monde est plat et nulle part, comme un désert infini. Le temps est lui-même relativement étiré dans l’incipit : une quinzaine de lignes suffit à décrire douze jours de marche.

Cependant, le pansexualisme fait très vite sa première apparition explicite :

“Là, ils rencontrèrent des jeunes filles qui dansaient sous des grenadiers en fleur. « La danse est une prière », dit le mage Sembobitis[13]. « On vendrait ces femmes un très grand prix », dit l’eunuque Menkéra[14]. »”

Le monde acquiert à partir de ce moment une vie grouillante qui organise le regard selon une géométrie opulente et désordonnée : “Ils furent émerveillés de la grandeur des magasins, des hangars et des chantiers qui s’étendaient devant eux, ainsi que de la quantité de marchandises qui y étaient entassées[15].” Lorsque le regard de Balthasar effleure le palais de Balkis, le monde se fait voluptueux et d’une incroyable richesse, et surtout il acquiert pour la première fois une verticalité, c’est-à-dire une troisième dimension – n’oublions pas que le Désir, s’il veut être assouvi, ne peut l’être nécessairement que dans le temps et l’espace : ils “découvrirent tout à coup les murailles de marbre, les tentes de pourpre, les coupoles d’or, du palais de Balkis[16].

Une fois cet univers précisément rendu géométrique dans l’espace, Balthasar pénètre dans le palais, ce qui implique bien évidemment un premier renversement du dedans et du dehors. Pénétrer dans le palais, c’est entrer au cœur du lieu qui incite le Désir à posséder le monde. L’intérieur du palais est décrit comme fortement voluptueux, comme l’alpha du pansexualisme : “La reine de Saba les reçut dans une cour rafraîchie par des jets d’eau parfumée[17] qui retombait en perles par un murmure clair[18].” Le monde évolue ainsi autour de Balkis, qui en est l’omphalos. Dans la logique d’une perspective pansexualiste, c’est au cœur de ce palais que le Désir de Balthasar trouve son objet. Balkis est par ailleurs tout entière dépeinte sous cet angle : “Debout dans une robe de pierreries[19], elle souriait[20].” Le symptôme ressenti par Balthasar est sans ambiguïté : “Balthasar, en la voyant, fut saisi d’un grand trouble. Elle lui sembla plus douce que le rêve et plus belle que le désir[21].” C’est dire qu’à partir de ce moment précis, le monde ne sera plus dépeint selon le regard de Balthasar, mais selon son Désir.

Le monde est mis entre parenthèses : seul l’objet du Désir est présent, tout le reste est rendu absent : le monde se dégéométrise[22], tandis que seule trône en son milieu la reine de Saba :

“Balthasar, resté seul avec Balkis[23], essaya de parler, il ouvrit la bouche, mais il ne put prononcer une seule parole. […] Balthasar s’assit, poussa un grand soupir et, saisissant un coussin dans chaque main, s’écria très vite : « Madame, je voudrais que ces deux coussins fussent deux géants, vos ennemis. Car je leur tordrais le cou[24]. » Et, en parlant ainsi, il serra si fort les coussins dans ses poings que l’étoffe se creva et qu’il en sortit une nuée de duvet blanc[25].”

De fait, on assiste à un éparpillement du monde – qui est bien évidemment ici ridicule, mais préfigure en abyme l’éparpillement qui aura lieu plus tard, lorsque le Désir aura été assouvi et que Balthasar se retrouvera un couteau dans le ventre. Une petite plume voltige dans l’air et se pose sur le sein de la reine, ce qui montre symbolise cette mise entre parenthèses du monde « réel », et cette assertion piquante du mythe dans celui-ci. Cette plume désigne tout ce qui reste de l’éparpillement du monde, le seul objet du Désir. Dès lors, le monde connaît un effondrement sur lui-même tandis que le Désir de Balthasar le motive, le dirige et l’amplifie.

Balthasar fait tabula rasa de son passé, il jaillit dans le présent, son Désir n’est plus présidé que par l’objet désiré, ainsi que la métaphore de la plume l’illustre. Balthasar oublie la femme qui lui était promise (la reine Candace, qui est Noire[26] : il répudie en même temps, sous la plume malicieuse d’Anatole France, le Cantique des cantiques, en plaçant son Désir encore plus haut que l’amour dépeint dans ce livre biblique), et ce faisant, il change totalement l’orientation politique de son pays, puisque sa liaison avec la reine Candace – ainsi qu’on désigne les reines d’Egypte régnant à Méroé – devait être prévue naturellement. Cette tabula rasa est issue de la révolte du Désir, c’est-à-dire de la violente mise entre parenthèses du monde : “Laissez-moi prendre la petite plume qui s’est posée sur votre cou et je vous donnerai la moitié de mon royaume avec le sage Sembobitis et l’eunuque Menkéra[27].

Dès cet instant, la reine Balkis accentue cette tabula rasa et le monde n’est plus représenté que par elle-même. Rien d’autre n’existe. La première phase de l’alternance est achevée et le Désir de Balthasar n’est plus confronté qu’au Désir de la reine de Saba. Pour ainsi dire, rien d’autre ne va plus exister que cette confrontation et le récit ne va plus être motivé que par ceci – du moins, le temps de la mise entre parenthèses.

Dès lors, une temporalité et une spatialité propres vont être mises en jeu. Nous sommes au cœur de l’érotogenèse. La déstructuration commence par une tabula rasa du passé de Balthasar – et non de la reine de Saba, ce qui prouve bien que c’est le Désir de Balthasar et de lui seul qui sous-tend le récit – et elle se poursuit par un changement d’état social du roi. En effet, le Désir de la reine est d’avoir peur :

“ « Pourquoi pleurez-vous ? lui dit-il. Et que faut-il faire pour que vous ne pleuriez plus ? Si vous avez quelque désir, faites-le moi connaître et je le contenterai. » Elle ne pleurait plus et restait songeuse. Il la pressa longtemps de lui confier son désir. Enfin, elle lui dit : « Je voudrais avoir peur[28]. […] Je voudrais sentir pendant la nuit le froid délicieux de l’épouvante pénétrer dans ma chair. Je voudrais sentir mes cheveux se dresser sur ma tête. Oh ! ce serait si bon d’avoir peur ![29].”

Ce souhait impromptu de prime abord met en relief le polymorphisme du Désir ne pouvant être en aucun cas tenu pour universel. Anatole France l’illustre ici, en mettant en jeu deux Désirs a priori inconciliables. La preuve en est que pour obtenir ce qu’il veut, Balthasar va succomber à la manie impérieuse – et ridicule – de la reine de Saba. Le roi d’Ethiopie va se grimer en mendiant, tandis que Balkis va se déguiser en humble paysanne. La mise entre parenthèses du monde exigée par le Désir est bien inscrite dans un processus d’alternance, et l’intérêt du conte « Balthasar » et de l’exposer de manière explicite.

Le monde sous le mode de l’érotogenèse est donc mythique, voire fantasmatique. Les valeurs mises en jeu sont d’ailleurs inversées. Le monde est nappé dans une nuit noire, il n’est plus géométriquement structuré que dans une sorte de flou consécutif à un clair-obscur qui manifestent les eaux troubles dans lesquelles le Désir de Balthasar évoluera tant qu’il ne sera pas assouvi. La mise entre parenthèses n’a en effet pour but que l’assouvissement, tout contretemps offre la frustration – voilà encore une illustration de la nature temporelle du Désir. L’objet sacré du Désir, Balkis, est devenu tout petit dans la nuit.

Le couple pénètre dans un bouge infâme, qui tient lieu de huis-clos. Ce lieu, sécrété de manière réflexive par le Désir pour l’heure frustré de Balthasar, est véritablement chaotique, en proie à l’effondrement :

“Là, s’étant assis tous deux à une table, ils voyaient, à la lueur d’une lampe infecte, dans l’air épais, les brutes puantes qui se frappaient à coups de poing et à coup de couteau pour une femme ou pour une tasse de boisson fermentée[30], tandis que d’autres ronflaient, les poings fermés, sous les tables. Le cabaretier, couché sur des sacs, observait prudemment, du coin de l’œil, les rixes des buveurs[31].”

Survient alors une bataille titanesque mettant en cause Balthasar et le cabaretier[32], car Balkis mange du poisson sans avoir de quoi le payer. Nous sommes face à un vulgaire délit de grivèlerie. Cette bagarre est gratuite, ridicule, et n’est conçue que pour faire briller Balthasar aux yeux de la reine de Saba. Le monde créé par le Désir dans le processus de l’érotogenèse reste mythique et demeure conçu dans l’optique d’un assouvissement. Cet épisode picaresque est surtout piquant, tandis que Balthasar se démène avec des instincts mi-héroïques, mi-bestiaux, contre ses malheureuses victimes. Le roi d’Ethiopie abat d’un seul coup de poing le cabaretier, puis plusieurs buveurs munis de couteaux.

“Le Noir, s’étant armé d’un énorme pilon qui servait à piler les oignons d’Egypte, assomma deux de ses agresseurs et força les autres à reculer. Cependant, il sentait la chaleur de Balkis blottie contre lui ; c’est pourquoi il était invincible. [Peu après, ] une marmite tomba avec un bruit horrible sur la tête de Balthasar, qui en eut le crâne fendu. Il resta un moment étonné, puis, rassemblant ses forces, il renvoya la marmite avec tant de vigueur que le poids en fut décuplé. Au choc de l’airain se mêlèrent des hurlements inouïs et des râles de mort[33].”

Nous sommes face à la longue tradition – transposée – des épreuves initiatiques mises en scène dans le cadre de la fin’amor contée dans les romans du moyen âge[34], et Balthasar devient pour l’occasion un héros courtois. Mieux, le monde est désormais conçu pour qu’il puisse donner libre cours à l’initiation du Désir, il est conçu par et pour le Désir.

 


[1] Voir Anatole France, « Balthasar », in Balthasar, Pléiade, tome I, p.587-600. Ce conte de Noël paraît dans Le Temps (sous le titre Balthasar), le 26 décembre 1886. Le volume Balthasar comprenant ce compte paraît intégralement chez Calmann-Lévy le 6 avril 1889.

[2] Certes, le royaume de Saba a existé autour de 800 avant J.-C., en Arabie du Sud, jusqu’à son déclin vers 542, lorsque le barrage de Mareb (la capitale) sur le fleuve Adhanat a cédé, entraînant le royaume qui devait principalement sa puissance à la navigation dans des difficultés économiques insurmontables, amplifiées par de nombreuses invasions (assyriennes, perses et musulmanes) et une forte concurrence religieuse (christianisme, judaïsme). Saba était dirigée, autour du Ie siècle, par un gouvernement religieux. Cependant, Saba est plus connue à travers la Bible. Il y est fait allusion notamment dans le premier Livre des rois, 10, 1-13, ainsi que dans la Genèse, XXV. Il semble que ce soit davantage de cette matière biblique qu’Anatole France tire la thématique de la reine de Saba – notamment lorsqu’elle rencontre le roi Salomon.

[3] On rencontre par exemple la reine de Saba dans La Tentation de saint Antoine de Gustave Flaubert. Elle n’est sans doute qu’une variante de la fameuse femme fatale qui parcourt toute la littérature décadente. Voir Mario Praz, La Chair, la mort, le diable, op.cit., p.152 et sqq.

[4] Ce personnage apparaît en 1851 dans le Voyage en Orient de Nerval, dans la nouvelle intitulée « Histoire de la reine du matin. » Il ne paraît pas avoir d’existence historique. Voir aussi Marie-Claire Bancquart, note 5 de la page 587, Pléiade, tome I, p.1298. Notons qu’Anatole France devait certainement avoir lu le texte de Nerval, et que nous sommes là encore, peut-être plus que jamais, face à un palimpseste nervalien. Nous ne pouvons malheureusement pas, dans le cadre de notre étude, aller plus avant dans cette direction.

[5] Ce nom signifie Que Bel protège le roi (Bel-sarra-ussur en akkadien), et donc, par glissement sémantique, Trésor caché. Bel (ou Baal) est le dieu suprême de la fertilité. On retrouve vraisemblablement la racine Bel dans le nom de Balkis.

[6] Balthasar (mentionné dans le Livre de Daniel), avant-dernier roi de Babylone (avant Nabonide) est le fils de Nabuchodonosor, et son assassinat, survenu en 539, préfigure de manière mythique la chute de Babylone.

[7] Voir notamment Matthieu, 2, 1-12.

[8] Voir également Thaïs, « Laeta Acilia », « Le Procurateur de Judée », etc.

[9] Anatole France, « Balthasar », Balthasar, Pléiade, tome I, p.587.

[10]Je suis noire, moi, mais jolie, filles de Jérusalem, comme les tentes en toile sombre, comme les rideaux somptueux.”, in Cantique des cantiques, 1, 5.

[11] Anatole France, « Balthasar », idem.

[12] Voir supra, I.3.1.a, p.199.

[13] Sembobitis est une île du Nil, en Ethiopie. L’eunuque répond au doux nom de Menkéra, qu’on peut transposer en bon Français en « manquera », ce qui pour un eunuque évoluant dans un univers pansexualiste n’est pas la moindre des choses.

[14] Anatole France, « Balthasar », idem.

[15] Anatole France, « Balthasar », idem.

[16] Anatole France, « Balthasar », ibid., p.588.

[17] L’odeur a pour particularité d’aller au cœur des sens ; cela est important, car dans un système pré-pastorien, c’est l’odeur qui était censée être la source des contaminations.

[18] Anatole France, « Balthasar », idem.

[19] La verticalité du palais est ici mise en abyme par la stature de Balkis.

[20] Anatole France, « Balthasar », idem.

[21] Anatole France, « Balthasar », idem.

[22] Que l’on nous pardonne ce néologisme commode d’un point de vue méthodologique. Voir glossaire.

[23] C’est à prendre au pied de la lettre…

[24] Cette vision des choses est bien ridicule. Pourtant, c’est ce que Balthasar fera lorsqu’il se rendra dans un infect bouge avec la reine. Le Désir rend donc possible une adéquation avec le monde impossible lorsque celui-ci n’est pas mis entre parenthèses. Nous allons y revenir.

[25] Anatole France, « Balthasar », idem.

[26] Référence au Cantique des cantiques : “Seigneur [dit Balkis], on dit que vous aimez la reine Candace, votre voisine. Ne me trompez pas : est-elle plus belle que moi ?” “La reine Candace est noire, répondit Balthasar.”, in Anatole France, « Balthasar », ibid., p.589.

[27] Anatole France, « Balthasar », ibid. Anatole France fait ici une fine allusion à l’eunuque de la reine Candace décrit dans les Actes, 8, 26-40.

[28] En d’autres termes, cela veut dire : “je voudrais enfin ressentir quelque chose qui en vaille la peine.” Cela nous fait penser à W. Gombrowicz (auteur polonais pessimiste dont la conception érotique de la philosophie se rapproche de celle de G. Bataille), qui, dans Ferdydurcke (1937, trad. Brone, Bourgeois, Paris, 1958, p.37), remarque : “ Nous commencerons bientôt à avoir peur de nos personnes et personnalités parce que nous saurons qu’elles ne nous appartiennent pas totalement. Et au lieu de vociférer et de rugir : « Je crois ceci, je sens cela, je suis ainsi, je défends ceci », nous dirons plus humblement : « Au travers de moi on croit, on sent, on fait, on pense, on produit. »

[29] Anatole France, « Balthasar », ibid., p.590.

[30] Il s’agit du zythum, bière d’orge fermentée dont les Egyptiens étaient friands.

[31] Anatole France, « Balthasar », ibid., p.591.

[32] On se souvient encore de l’humiliation qu’avait fait subir Charles Cros à Anatole France en 1869. Il est possible qu’ici Anatole France se venge – dans la sphère du mythe – de ce fâcheux épisode.

[33] Anatole France, « Balthasar », idem.

[34] Voir R. Nelli, L’Erotique des troubadours, Bibliothèque méridionale, Toulouse, 1963, rééd. U.G.E., Paris, 1974.

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