Pourquoi ce site ?
Pourquoi ce site ?
La problématique à laquelle nous tentons de répondre ici est la suivante : une fois la thèse de Lettres effectuée, soutenue et récompensée, comment la faire vivre si on ne passe pas l’Agrégation pour devenir Maître de Conférence (pour le cas spécifique des Lettres) ?
Si le trajet professionnel diffère de cette voie, est-il possible pour autant d’enterrer un travail accaparant, fait avec conscience et qui a été reconnu institutionnellement pour sa valeur ?
En 2001, après 6 années d’assiduité, une fois ma thèse effectuée, soutenue et récompensée, qu’allais-je bien pouvoir en faire ? La seule réponse rationnelle possible était la suivante : une thèse doit être partagée et servir ceux qui en ont besoin.
En corollaire, ceci signifie mettre un travail à disposition facilement, sur tout le territoire, en faisant en sorte qu’il soit visible et accessible.
En 2001, à part sous la forme de microfiches hantant les BU, ce n’était pas si simple…
Méthodologie de présentation
Pour répondre à ce problème de mise à disposition, cette thèse fut présentée avec les moyens du bord – disons plutôt avec les moyens techniques offerts par internet en 2001, sous la forme de fichiers PDF correspondant chacun à une section et réunis sous la forme d’un site internet HTML, statique et non compatible avec tous les navigateurs nés depuis.
Depuis, les technologies ont évolué à vitesse grand V et bien de l’eau a coulé sous les ponts. Parallèlement, les pratiques du référencement naturel (SEO) ont beaucoup évolué et les chercheurs en sciences humaines ont profité de ces évolutions en ligne d’une manière relativement contrastée. Ceci est sans doute une problématique plus culturelle que technique.
Par contre, l’édition papier des travaux universitaires en est restée aujourd’hui au même point qu’en 2001 et les problématiques de rentabilité sont toujours là, peut-être même davantage. La diffusion des sciences humaines apparaît encore comme une gageure pour les chercheurs qui ne sont pas des célébrités interplanétaires ou qui ne souhaitent pas, en connaissance de cause, succomber aux mirages du compte d’auteur plus ou moins explicite (lisez ceci ou cela ou encore ceci…)
En 2001, plutôt que d’enfermer ma thèse sous la cloche hermétique d’un contrat d’édition qui, de toute manière, n’aurait en l’état pas donné grand chose (deux volumes de 300 pages sur Anatole France : vous auriez acheté cela en librairie à 45 € le volume ?…), j’ai donc dès après la soutenance décidé de mettre le travail à disposition des lecteurs en ligne et gratuitement. HAL ou TEL n’existaient pas !
Depuis, je dois dire que TEL ne m’a pas demandé, ni à mon école doctorale, de renseigner a posteriori leur base… ce qui signifie, en creux, que la base TEL n’est pas exhaustive. J’ignore si cela est normal dans une optique d’archives ouvertes pour la recherche en sciences humaines qui devrait pourtant proposer un état complet des savoirs en cours… Mais ceci est sans doute une autre histoire.
Cette année, j’ai donc décidé de refondre cette mise à disposition de 2001 en utilisant les outils de 2014 : non plus via du PDF à plat, mais sous la forme d’un site dynamique favorisant le SEO et permettant de faire une recherche intégrale dans la thèse. L’objectif, c’est que les étudiants recherchant des données sur Anatole France, les Décadents ou différents thèmes ici traités puissent y accéder avec le plus de facilité possible.
Ceci met d’ailleurs en évidence le fait que les outils standards (comme WordPress, qui a été ma base de travail, mais cela s’applique à Joomla ou à Drupal) ne sont pas vraiment adaptés à cette fonction. La mise en place des notes de bas de page, l’indexation des contenus ou les critères de lisibilité demandent vraiment d’importantes adaptations, ce qui a entraîné une analyse et une mise en pratique passionnantes à mener.
Ainsi, comme promis, la totalité de l’étude est ici disponible sous un format que j’espère ergonomique et utile.
Excellente lecture et bonne recherche ! 🙂